Ce midi ma fille m’appelle au téléphone
Allo ‘est toi Momone
Elle est sur une plage en méditerranée
De grosses averses sont annoncées,
Pas un parasol, pas un pelé
Personne non plus sur les rochers
Y sont tous au supermarché
Elle est contente, elle est payée
A contempler le paysage
En attendant que gronde l’orage
Bien à l’abri dans sa cahute
Elle se tape une ptite discute
Avec un pompier en calbut
Qui lui propose une petite flute
Après le boulot dans sa hutte.
Car sont prévues des tur/bulences
F’rai mieux d’rejoindre son ambulance
Y’a plus d’saisons non y’a plus d’saisons
Dans ma maison bien à l’abri,
En attendant une éclaircie,
Je scrute le ciel y’a des nuages
Trop épais pour lire un présage
C’est c’qu’à dit le ptit Romesko
Qui a prédit la météo
En d’sous des normales saisonnières
En suspension dans l’atmosphère
Y’a des chutes de températures
C’ n’est pas bon pour nos courbatures
Je consulte mon thermomètre
Soudain un éclair me pénètre
Penchée alors à la fenêtre
Je sens monter une tempête
J’crois bien que c’est un coup d’ foudre
J’crois que j’ai l’feu aux poudres
37,2 en ébullition
Y’a plus d’saisons, non y’a plus d’saisons
La ptite Rihouet s’est pas trop trompée
Pourtant on est au mois d’ juillet
Mais tout ce gris rappelle novembre
Envie de rester dans ma chambre
Rêvasser les yeux au plafond
Mais mon corps qu’est en dépression
S’attarde sur un gros cu/mulus
Qui obscurcit un des vélux
Jusqu’ à c’qu’une précipitation
Provoque de la condensation
Après une ondée matinale
Très près des tendances hivernales
Qu’excite le cumulonimbus
Et le gros cumulus pannus
Le facteur m’apporte une lettre
Sur la fenêtre mon pluviomètre
Indique déjà 20 centimètres
Y’a plus d’saisons non y’a plus d’saisons
Soyez prudents sortez couverts
Car on n’sait pas c’ qui traine dans l’air
Lorsqu’il fait chaud et qu’il fait lourd
Le paysan va au labour
Après dissipation des brouillards matinaux
Qui font sortir son escargot
C’est sur les images satellites
Qu’il s’ offre un écart de conduite
Hors d’ la coquille pour s’ dégorger
Conseil d’Isabelle Martinet
Le crachin tombe en mitrailleuse
Méfiez vous de la nébuleuse
Qui décline en forte ascendance
C’est aujourd’hui sur toute la France
L’éphéméride s’est pas trompée
Quand il pleut au mois de juillet
Il faut s’mettre un coup dans l’cornet !
Y’a plus d’saisons non y’a plus d’saisons